Fan de Nintendo de la première heure, j’ai usé la peau de mes pouces sur la NES, puis la Game Boy, puis la Super Nintendo, puis la Game Boy Color, puis la Gameboy Advance SP, puis la Game Cube, puis la DS, puis la DS Lite… et ensuite j’ai tenu bon… jusqu’à ce que j’arrive au Japon !
Au fait, oui, je sais qu’on est sensé dire UN Game Boy, en tout cas d’après Nintendo Europe, mais dans ma jeunesse j’ai appelé ça UNE Game Boy et j’ai pas l’intention de changer. Na !
Pour des raisons de poids, je n’ai même pas envisagé une seconde d’emporter une console de jeux. J’ai donc passé les 18 premiers mois de tour du monde geek sans jeu vidéo. Enfin non, pas tout à fait, j’ai essayé de jouer avec mon smartphone, j’ai terminé les 1200 niveaux de Flow par exemple, j’ai passé des heures et des heures dans les bus ou les aéroports à faire grimper mes scores 2048, mais voilà, moi j’aime les jeux de plate-formes, les jeux d’aventure bref les jeux où il faut des boutons ! Et sur mon Google Nexus 4, impossible de brancher un pad sur le port USB !
Non, tant pis…. Enfin ça s’était avant que je me décide à faire le tour du Japon en trains locaux. 60 heures de train pour aller de Kyushu à Hokkaido, auquel il va falloir ajouter le retour, au moins jusqu’à Tokyo.
Et au Japon, royaume des jeux vidéo, la tentation est grande, très grande, immense !!! Insoutenable en fait !
Du coup j’en suis venu à envisager l’idée d’acheter une console tout en cherchant à me convaincre de ne pas le faire.
Et comme, malgré tous mes efforts, je n’ai pas réussi à me persuader que c’était une mauvaise idée, j’ai donc cherché la console idéale.
En fait ça a été simple, je n’ai conservé que les consoles Nintendo, étant je vous l’ai dit, fan de la marque :
- La première Gameboy : Trop grosse
- La Gameboy Pocket : Non rétroéclairée
- La Gameboy Advance : Non rétroéclairée
- La Gameboy Advance SP : là j’ai pas vraiment trouvé d’arguments contre
- La première DS (DS Fat) : j’en ai une
- La DS Lite : j’en ai une
- La DSi : pourquoi pas mais ça ferait un peu doublon quand même… enfin triplon du coup (oui j’invente des mots si je veux !)
- La 3DS : regionlocked sur le Japon et pas vraiment de hack dispo (enfin j’ai pas trop cherché non plus)
- La 2DS : Comme la 3DS et elle est énorme
J’ai même un temps envisagé un Game & Watch, et puis bon, jouer à un seul jeu des heures durant, c’est des coups à devenir superplayer, dangereux donc
Du coup j’avais 2 options :
- la raisonnable avec la DSi puisque de nombreux jeux sont disponibles et que la console en seconde mains coute 1260 yens… oui oui 9 euro !
- la collectionnite avec la Gameboy Advance SP, qui avait l’avantage de ne pas déjà trôner dans ma galerie de trophées. Elle coute 2400 yens en boite (bon cela dit là boite en voyage…)
Et là … révelation ! Elle tronait fièrement devant moi ! La Gameboy Micro !
Petite, rétroéclairée, 80 grammes, une ludothèque énorme et celle-ci brillait de mille feux arborant fièrement les couleurs de la manette de la première Famicom… Magnifique !
Voilà, j’ai donc craqué ! J’ai laissé échapper 9480 yens… J’aurais pu trouver moins cher (par exemple 7500 pour une bleue en loose, 8800 pour une noire en boite, voire 39000 pour une série limitée Mother 3), mais voilà, j’allais passer des dizaines d’heures dans le train avant de trouver un magasin de retrogaming où je pourrais en trouver une à coup sûr et sans avoir d’idée du prix.
Les jeux GBA sont très facilement trouvables au Japon, mais pas forcément bon marché. J’ai concentré mes recherches dans les Book Off et Hard Off surtout, où l’on peut trouver des jeux 3 fois moins chers que dans les boutiques dédiées d’Osaka.
Les prix vont de 100 à 2500 yens. Dans les boutiques spécialisées les prix s’étalent de 50 à 10000 yens.
A noter qu’au Japon la présence de la boite influence le prix beaucoup moins qu’en France. J’ai souvent vu des Mario, Kirby, Donkey Kong et autres dans cette trempe entre 1500Y et 2500Y en loose, les versions boite coutant en général 400 ou 500Y de plus.
Alors vous allez me dire que transporter des cartouches augmentent le poids de l’ensemble, c’est vrai. Du coup il est regrettable que je ne puisse vous parler des linkers, sorte de cartouches vierges disposant d’une mémoire interne et permettant de mettre des jeux que vous aurez au préalable téléchargés sur Internet et qu’on appelle des ROMs, puisque même si en soit le linker n’est pas illégal, Nintendo a tout de même réussi à faire interdire leur commercialisation, et que les ROMs ne peuvent être détenues que si vous possédez le jeux d’origine.
Le japon a une boutique magique : Daiso.
Il s’agit d’une chaine de magasin où tout est vendu 100Y (plus taxes, donc 108) présente dans tout le japon et les pays alentours (j’en avais vu un à Kuala Lumpur, tout y était vendu 5 ringgits).
J’ai donc cherché une boite petite mais solide, je l’ai trouvé au rayon cuisine et bentos. C’est un genre de Tupperware, les bentos étant plus solides mais aussi beaucoup beaucoup plus lourds.
Mais il fallait quelque chose en mousse pour remplir la boite, tout en évitant de rayer l’écran. Après avoir envisagé un nombre invraisemblable de solutions allant de plaques de polystyrène à des dalles de moquette (oui, on trouve de tout à Daiso), je suis finalement tombé sur le produit parfait : l’éponge-gant pour nettoyer votre voiture !
Et voilà, pour 216Y, ma Gameboy Micro et ses jeux sont bien protégés, dans une boite efficace et pas trop lourde.
Alors tout n’est pas rose au pays de Kirby, à cause de la stupide politique de Nintendo qui court depuis des dizaines d’années : Les chargeurs ne sont pas internationaux ! C’est vrai pour la 3DS, pour la DS, la Gameboy Advance et même l’adaptateur secteur de la toute première Gameboy, alors que ce sont des consoles portables et que vous pourriez être amené à les emmener en vacances, non ? Peut être que les cadres de Nintendo ne prennent pas de vacances…
Bref, ma chère (dans tous les sens du terme) Gameboy Micro est fournie avec un adaptateur qui affiche fièrement un Input : 100V – 50/60Hz …. Autant dire que si je le branche en France : Pouf !!!
Seulement il affiche aussi un chiffre bien plus sympathique : Output : 5.2V – 320mA.
Alors ça ne parle pas forcément à la majorité d’entre vous mais pour certains c’est une tension familière, celle d’un port USB (5V+-0.25V – 500mA minimum).
Voilà la solution : charger sa Gameboy Micro en USB !
Le chargeur d’origine, un vieux câble USB, une pince coupante, un fer à souder et hop le tour est joué.
Allez, comme je suis super sympa, un petit tutoriel.
Commencez par couper les 2 câbles à la longueur désirée.
Dénudez les fils. Côté Gameboy, c’est simple il y en a 2, un rouge (le +) et la nappe qui l’entoure (la masse). Côté USB, il y en a 4, le rouge (le +) (tiens donc), le noir (la masse), un vert et un blanc (les 2 fils de données).
Du coup, pas besoin d’avoir fait l’ENA (de toutes façons ça n’aiderait pas forcément, mais pas besoin d’avoir fait Supelec non plus) pour comprendre qu’il faut souder le rouge avec le rouge et la nappe avec le noir.
Dans le cas où les couleurs ne correspondraient pas, ou dans le cas où vous souhaitez contrôler votre montage avec un voltmètre, voici les pinouts que j’ai utilisés : USB et GameBoy Micro.
Et si vous vous demandez où trouver un fer à souder en voyage, il y en a à disposition dans tous les hackerspaces sur lesquels j’écrirai prochainement un article.
Bon, je ne suis pas geek, mais je trouve cela très intéressant, surtout le bricolage de fin! Bravo! On dit comment fer à souder en japonais?
Bonjour,
Côté techno, je rajouterais aussi un petit accessoire, un tracker de bagage à mettre dans sa valise ou dans son sac à dos pour éviter de faire partie des 90.000 bagages égarés chaque jour dans les aéroports du monde entier.
J’en ai créé un, la Smart Unit, que je viens de lancer sur Kickstarter http://kck.st/1GQ6dky
Merci.
Franck
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J’ai acheté la même il y a quelques années en import et j’ai été confronté à ce soucis de charge.
Le chargeur acheté ici n’y changeant rien, j’avais opté pour un câble USB. Et là, toujours rien ! Du coup elle est là, elle est belle, mais je peux plus y jouer